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L'intersyndicale déterminée
donne rendez-vous le 6 avril
À l’appel de l’intersyndicale ce sont plus de deux millions de travailleuses et travailleurs, jeunes et retraités
qui se sont mis en grève et ont manifesté. Le monde du travail s’est une nouvelle fois mobilisé dans toute la France de façon massive et déterminée, pour le retrait de la réforme des retraites. Lajeunesse a
encore une fois été très présente dans les mobilisations.
Après deux mois d’un mouvement social exemplaire et inédit depuis 50 ans, très largement soutenu par la
population, et un parcours parlementaire chaotique, l'absence de réponse de l'exécutif conduit à une
situation de tensions dans le pays qui nous inquiète très fortement.
En ne répondant pas à la demande de retrait, en usant du 49.3, l’exécutif a fait le choix d’accentuer la
crise démocratique et sociale. Pourtant, dès le début, les organisations syndicales et de jeunesse avaient
prévenu l’exécutif du risque d’explosion sociale que pouvait provoquer cette réforme injuste, injustifiée et
brutale.
Le gouvernement a la responsabilité de garantir la sécurité et le respect du droit de grève et de manifester.
Alors que le calme a toujours caractérisé le mouvement, l’intersyndicale déplore le nombre de blessés.
Depuis des semaines, nos organisations ont fait preuve d’une grande responsabilité. Aujourd’hui encore,
nous demandons au gouvernement de prendre la sienne.
L’intersyndicale soutient les mobilisations, manifestations, les actions intersyndicales et grèves qui
perdurent depuis janvier. Elle appelle les millions de travailleurs et travailleuses, les jeunes et lesretraité.esà continuer de se mobiliser.
Elle appelle à des rassemblements syndicaux de proximité définis localement et à une nouvelle grande journée de grève et de manifestations le jeudi 6 avril partout dans le pays.
L'intersyndicale se réunira prochainement.
Le 29 mars 2023
Grève et Manifestations interprofessionnelles
Orléans, 10H, Cathédrale
Montargis, 10H30, place du Pâtis
Gien, 10H, place Jean Jaurès
Pithiviers, 10H, place Duhamel
Beaugency, 10H30, parking des Chaussées |
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Devant l’évidence de leur échec de convaincre et de la vraie démocratie qui se manifeste dans la rue, dans les entreprises, le gouvernement à choisit la lâcheté et l’arrogance en faisant passer une loi sans vote des députés. En dégainant le 49-3, acte légal mais anti-démocratique, il craque l’allumette qui embrase le pays depuis quelques jours tant l’agression de ce gouvernement est insoutenable.
HONTE à ce gouvernement et à ce Président qui bafouent la démocratie, qui utilisent une répression pour faire taire les contestations. Réquisition, arrestations, pression, ... toutes les méthodes sont utilisées pour faire taire la colère des travailleurs, des citoyens par la force. Cette remise en cause des droits et principes fondamentaux doit cesser.
Ce déni de démocratie ne laisse pas d’autres choix aux travailleuses et travailleurs que d’amplifier la grève reconductible mais aussi de multiplier et diversifier les modalités de luttes tant que Macron s’entête à mépriser le peuple et les organisations syndicales comme il l’a fait une nouvelle fois le 22 mars lors de son allocution télévisée.
Son allocution est méprisante à l’encontre du monde du travail en lui imposant une réforme injuste et injustifiée. Les mobilisations qui ont rassemblé plusieurs millions de personnes et encore hier dans les rues démontrent le rejet sans appel de cette contre-réforme. Mobilisations nationales complétées au quotidien dans les localités partout en France, par des initiatives de grande ampleur dans tous les secteurs tels que, les raffineries, l’énergie, le secteur des déchets, les stockages et terminaux gaziers, par les baisses de production dans les centrales nucléaires, hydrauliques et thermique, le rail, les ports, les éboueurs. Pour autant, face à cette mobilisation d’ampleur et cette opposition unanime des syndicats, la réponse du gouvernement est l’entêtement.
L’entêtement, mais aussi la mauvaise foi en tentant d’instrumentaliser le Conseil d’orientation des retraites (COR), en mettant en scène de pseudo concertations avec les organisations syndicales, en organisant des fuites d’une pseudo étude d’impact dans la presse au détriment des instances démocratiques, et enfin des manipulations grotesques sur d’hypothétiques « gagnants » de la réforme au travers de cas type non chiffrés ou biaisés.
Si l’argument phare du gouvernement est que cet allongement du temps passé au travail doit permettre de meilleures pensions, là encore, la démagogie est à l’œuvre : 40 % des femmes et 32 % des hommes partent avec une carrière incomplète et ce sont à chaque fois les femmes qui s’avèrent plus pénalisées que les hommes par les mesures d’âge et d’allongement de la durée de cotisations.
Rappelons-le, notre système de retraite est solide, comme l’a confirmé le président du COR Pierre-Louis Bras devant l’Assemblée nationale, qui ne faisait que rappeler les conclusions du rapport annuel du COR de septembre 2022, et ce grâce à ses fondamentaux : la Sécurité sociale, la cotisation sociale, les droits supplémentaires qu’il garantit aux plus précaires.
Ce dont il souffre, ce ne sont pas des déficits insoutenables, mais des remises en cause continues par les gouvernements successifs qui ne cessent de faire reculer les droits des travailleuses et travailleurs et de fragiliser son financement par la précarisation de l’emploi, la casse des salaires et la remise en cause des cotisations sociales.
Nous réitérons les propositions de la CGT : retour à un départ à 60 ans, pension minimum au niveau du SMIC à 2 000€, prise en compte réelle de la pénibilité, prise en compte des années d’études ;
Comment ? En allant chercher de nouveaux financements : fin des exonérations de cotisations, hausse du taux de cotisations pour les hauts salaires, augmentation des salaires, égalité professionnelle femmes-hommes, élargissement de l’assiette de cotisations aux primes d’intéressement et participations, mise à contribution des revenus financiers.
Enfin, nous nous interrogeons sur les conséquences de cette réforme sur la santé, les risques de dégradations de pathologies se développant ou se renforçant plus particulièrement après 60 ans, quelle est la logique avec la politique de prévention mise en avant par l’Assurance Maladie ?
Pour toutes ces raisons, très synthétisées volontairement dans le cadre d’une déclaration et au vu du déni de démocratie par l’utilisation du 49,3 antidémocratique et l’attitude du Président Macron qui méprise les organisations syndicales, les conseillers CGT quitte ce Conseil de ce jour 24 mars 2023 |
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11 MARS 2023 Grève et Manifestations interprofessionnelles |
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